Un changement majeur dans les règles d’indemnisation des arrêts maladie impacte salariés et employeurs depuis le 1er septembre 2024. Désormais, les jours de week-end ou fériés situés entre deux arrêts de travail ne sont plus indemnisés par la Sécurité sociale. Voici un tour d’horizon pour mieux comprendre cette évolution.
Les principes d’indemnisation en cas d’arrêt maladie
Pour qu’un salarié puisse bénéficier des indemnités journalières, il doit remplir certaines conditions :
- Critères de cotisation :
- Avoir cotisé au moins 1 015 fois le SMIC horaire au cours des 6 mois précédant l’arrêt.
- Ou avoir effectué 150 heures de travail salarié ou assimilé sur les 3 derniers mois civils ou les 90 jours précédents.
- Montant des indemnités journalières :
- Elles correspondent à 50 % du salaire journalier de base, plafonné à 1,8 fois le SMIC en vigueur.
- Pour 2025, cela représente un maximum de 53,31 € par jour.
- Durée et délai d’indemnisation :
- L’indemnisation commence après un délai de carence de 3 jours.
- Elle se poursuit jusqu’à un maximum de 12 mois sur une période glissante de 3 ans, sauf en cas d’Affection de Longue Durée (ALD), où la durée est étendue à 3 ans.
En cas de prolongation d’un arrêt maladie, l’indemnisation continue sans nouveau délai de carence, à condition que l’interruption entre deux arrêts n’excède pas 48 heures.
Ce qui change : l’impact sur les jours de week-end
Avant le 1er septembre 2024 : Les jours de week-end et fériés situés entre deux arrêts de travail étaient encore pris en charge par la Sécurité sociale. Par exemple, un arrêt de travail se terminant le vendredi soir et prolongé le lundi suivant permettait une indemnisation complète pour les jours intermédiaires.
Depuis le 1er septembre 2024 : Cette mesure de tolérance a été supprimée. Désormais, seules les périodes explicitement couvertes par un arrêt de travail prescrit par un médecin sont indemnisées.
